Aujourd’hui, j’ai découvert que la nature m’a doté de 3 cerveaux !

* Et je suis toujours aussi nulle en maths… *

Bonjour à tous, ayant récemment déménagé, j’ai aujourd’hui machinalement pris la direction de mon ancien appartement * évidemment, j’ai loupé ma sortie d’autoroute du coup… *.

Pourquoi ? Je pense que, j’étais tellement habituée à prendre cette sortie là que j’ai l’impression que ma voiture y est allée toute seule sans même que je m’en rende compte (du moins, pas tout de suite). Le problème, c’est que ce n’était pas vraiment * pas du tout * ma destination.

Serais-je un automate mal programmé qui ne réfléchit plus ? Effrayée par cette idée je me suis renseignée à ce sujet ! :)

> Les trois cerveaux

> Le subconscient vs le conscient

> 85% de notre activité de conduite est inconsciente !

Je vais commencer par vous présenter mes (vos) 3 cerveaux avant d’apporter quelques précisions pour ceux qui voudraient aller plus loin.

1 – Le cerveau limbique 

Explication : il s’agit du cerveau des émotions, il influe sur le comportement qui découle d’émotions. Vous savez : la joie, la tristesse, la peur, la colère, le mépris par exemple * J’ai adoré le film Vice Versa :) *. Il parait clair pour la majorité d’entre nous que nos émotions influent sur notre comportement. La colère ne vous a t-elle jamais fait agir de façon idiote  ? Qui n’a jamais ressenti ce fameux « coup de blues » qui sape toutes nos forces ?

Application à la conduite : Vous venez de vous disputer avec votre mari / femme ? Vous venez d’être humilié devant vos collègues ? Votre patron vous a pris la tête au boulot ? Votre enfant braille car il ne supporte plus la route des vacances ? Dans beaucoup de situations, vous pouvez prendre le volant dans des états émotionnels qui peuvent affecter votre conduite. L’affecter, oui… Mais dans quelles mesures ?

Le cerveau limbique influe sur notre comportement au volant tout comme il influe sur notre comportement dans la vie quotidienne. Ces émotions se ressentent dans votre conduite, et beaucoup d’entre nous se reconnaîtrons dans les mots qui vont suivre. De façon inconsciente, nous ne conduisons pas de la même façon lorsque nous sommes stressés (peur et anxiété) que lorsque nous sommes en colère (conduite plutôt agressive du vilain chauffard).

Les émotions peuvent par exemple nous amener à ignorer les limitations de vitesse : mauvaise idée. Je pense sincèrement que les émotions influent sur le comportement de chacun d’entre nous de façon différente. Si je pense que la réponse à la colère est souvent une conduite agressive, qu’en est-il de la tristesse ou de la joie ? A vos commentaires !

2 – Le cerveau reptilien

Explication : il s’agit du cerveau de la survie. Il donne une réponse extrêmement rapide à une situation pour se protéger du danger et assurer notre survie. Ce cerveau se nourrit de nos expériences pour programmer des réponses primaires telles que la fuite ou le combat (comme pour tous les animaux). C’est parce  que notre cerveau reptilien se nourrit d’expériences vécues que nous ne réagissons pas tous de la même façon à une situation. Prenons l’exemple de deux personnes, dont l’une a été attaquée par un serpent étant enfant. Une fois adultes, ces deux personnes se baladent en forêt quand tout à coup, elles aperçoivent quelque chose qui ressemble à un serpent. La personne qui se sera déjà fait attaqué étant enfant prendra ses jambes à son cou certainement plus vite que l’autre personne.

On retrouve également dans ce cerveau les réflexes, qui sont des réactions très rapides du corps face à ce qu’il considère comme un danger pour son intégrité.

Application à la conduite : On connaît tous ce fameux « coup de frein sur la neige ». C’est une réponse idiote mais c’est la première réponse automatique qui arrive en cas de danger imminent.

Cependant, nous avons besoin de nos réflexes, et les tests psychotechniques les prennent largement en compte pour apprécier l’aptitude à conduire de quelqu’un. Le conducteur doit être capable de freiner assez vite pour éviter un danger (un piéton qui traverse et que l’on n’avait pas vu par exemple). Avec le temps, les réflexes s’émoussent et notre temps de réaction s’allonge, toujours est-il que certaines personnes âgées relèvent avec brio le défis du test psychotechnique de la conduite * comme notre chère Alberte * !

3 – Le cortex cérébral

Explication : le cortex cérébral est le summum de l’évolution humaine, c’est une formidable machine qui nous distingue des autres espèces sur Terre. Il s’agit du « cerveau de la rationalité » qui analyse une situation et travaille pour la résoudre de la façon la plus optimisée possible. Notre cortex cérébral est sollicité en toute occasion qui demande de la réflexion. Nous utilisons ce cerveau lorsque nous sommes confrontés à un problème à résoudre où lorsque nous sommes confrontés à un choix *du genre ketchup ou mayonnaise ?*. « Choisir, c’est renoncer », André GIDE.

Application sur la conduite : Nos 15 % de réflexion au volant peuvent prendre diverses formes. On parle ici de toutes les actions que nous prenons en tout connaissance de cause. Notre conscience se réveille lorsque nous sommes exposé à une situation nouvelle : une route qu’on ne connaît pas, la recherche d’une destination inconnue…

Nous ne réfléchissons pas vraiment à nos actions

En y pensant bien, bon nombre de nos activités quotidiennes sont réalisées sans que nous n’y réfléchissions une seule seconde, sans même que nous en ayons conscience en fait. Autrement dit, la majorité de ce que nous faisons ne nécessite aucune réflexion. En somme, nous agissons la plupart du temps comme de bons petits automates.

Le subconscient derrière tout ça

Lorsque nous agissons sans le moindre effort de réflexion, on peut dire que c’est le « subconscient » qui prend les rênes de notre corps * cette machine si bien huilée *.

Notre subconscient se base sur nos expériences passées. Il répète des réponses, des décisions, qui ont déjà été données auparavant avec réflexion. Cela doit nous permettre d’économiser notre énergie et limiter la fatigue engendrée par des situations nouvelles (qui nous poussent à réfléchir). Dans ce subconscient, qui nous fait agir comme un terminator, on retrouve :

Le cerveau reptilien (l’instinct de survie primaire)

Le cerveau limbique (cerveau des émotions)

Et le conscient ?

Bien sûr, lorsque l’on on se retrouve confronté à une situation nouvelle, l’intelligence humaine, reprend le dessus. * Pas toujours. Certains ont besoin de se prendre le même mur au moins deux fois avant de commencer à réfléchir. *

Le cortex (cerveau de la rationalité) * Et plus bel héritage de l’évolution humaine. *. Notre troisième cerveau (le cortex) est alors mobilisé pour analyser la situation et apporter la réponse la plus adaptée * plus ou moins brillante au vu du capital de logique de chacun ;) *. Cette réponse, initialement pleinement consciente, sera reprise par le subconscient avec ce qu’on appelle grossièrement « l’habitude ».

En moyenne 85% de notre activité de conduite est purement inconsciente !

Généralement, on considère que seulement 15% de notre activité de conduite est délégué au conscient… Ce qui signifie que 85% de cette est déléguée à l’inconscient et à ses joyeusetés.

* 85 % ? Et encore… là on est dans le cas où l’on a affaire à un conducteur bien sage qui ne téléphone pas au volant. *

Ça fait peur hein ? Sachez toutefois que toutes les actions du subconscient ne sont pas forcément dangereuses. Mais comment changer les mauvaises habitudes ? C’est aussi en partie à cause de ces comportements inconscients que l’on passe des tests psychotechniques  Pour savoir dans quels cas vous seriez concerné par ces tests, n’hésitez pas à visiter cet article. Si vous avez besoin d’un test, n’hésitez pas à prendre rendez-vous !

Pour une approche un peu plus scientifique et imagée pourquoi ne pas visiter cette page de YouBrain ?

Chers lecteurs, je me posais une question existentielle. Si la conduite est une activité majoritairement déléguée à l’inconscient, est-ce qu’on ne pourrait pas penser que la conduite révèle la vraie personnalité des gens ?

A vos claviers !