Un Français sur dix aurait déjà connu un état de somnolence au volant, sur le trajet menant du domicile au lieu de travail (aller et/ou retour). C’est en effet ce que viennent de révéler les résultats inquiétants d’une étude sur le sommeil et les transports, publiée récemment par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (InsV), et menée conjointement avec la MGEN.
Endormissement et somnolence au volant : les causes
A travers cette étude, on apprend également que 9 % des Français se seraient déjà endormis en conduisant, sur une autoroute ou une voie rapide (majoritairement), ou un axe routier principal. La raison ? Pour 34 % des personnes interrogées, le manque de sommeil est directement mis en cause.
Ainsi, pour plus d’un Français sur trois, un endormissement au volant s’explique par le manque de sommeil durant la nuit qui a précédé le trajet. Mais pour près d’un Français sur cinq, c’est la mauvaise qualité du sommeil en général qui est mise en cause. Enfin, pour plus de 20 % des personnes interrogées, le travail en horaires décalés est à l’origine de la somnolence au volant.
Lutter contre l’endormissement et la somnolence au volant
L’étude réalisée par l’InsV révèle par ailleurs que plus d’un quart des Français ne modifie en rien son comportement lorsqu’il se sent dans un état de somnolence au volant. C’est un tort car cela peut se révéler dangereux, tout autant que la conduite sous l’emprise de l’alcool. Heureusement, plus de 93 % des personnes ayant déjà connu un endormissement au volant ont pu se réveiller à temps. En ce qui concerne les 7 % restantes, elles ont causé un accident sans gravité (sans dommages matériels ni corporels). Ces résultats restent toutefois à nuancer : il s’agit en effet de statistiques réalisées à partir d’un échantillon national représentatif de 1032 actifs.
Comme le dévoile également l’étude de l’InsV, lorsqu’ils se sentent dans un état de somnolence au volant, sept Français sur dix adoptent heureusement une attitude responsable sur la route. En effet, 72 % décident de s’arrêter sur une aire de repos, 67 % diminuent leur vitesse pour tenir compte de la somnolence, 43 % laissent le volant à un autre conducteur et 18 % augmentent leur vitesse pour être stimulé. Ce genre de comportements a certainement contribué à la baisse de la mortalité sur les routes en 2013.
Conseils pour vaincre l’endormissement et la somnolence au volant
Afin d’éviter l’endormissement et la somnolence au volant, il est important d’avoir une bonne qualité de sommeil. En d’autres termes, il est impératif de se coucher et de se lever à heures régulières, de dîner au moins deux heures avant d’aller dormir, de ne pas lutter quand les premiers signes de fatigue apparaissent, de privilégier un réveil dynamique (lumière forte, étirements, petit-déjeuner copieux) et de faire une sieste, même courte (de 5 à 20 minutes), après le déjeuner.
Avant de conduire, il convient d’éviter de prendre certains médicaments (se référer à chaque notice) et de manger trop lourd (trop gras ou trop sucré). Sur la route, il est primordial de faire une pause toutes les deux heures. Si un état de fatigue se fait sentir (paupières lourdes, vue trouble, bâillements, raideurs au niveau de la nuque…), il est nécessaire de s’arrêter. Durant cette pause, il est recommandé de prendre l’air, de marcher, de manger une petite collation et boire un café si possible, et même de faire une petite sieste de 15 minutes.
En appliquant tous ces conseils, on évite de mettre sa vie et celle des autres en danger, de prendre une amende et de subir un retrait de points.
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