Après 2 ou 3 verres, ai-je le droit de conduire ?

 La limite de consommation d’alcool au volant est fixée à 0,5g par litre de sang. Soit l’équivalent de 2 ou 3 verres aux doses « normalisées » dans les bars. La variation s’explique par des facteurs d’influence tels que le sexe, l’âge et autres différences individuelles. Au-delà de ce seuil, la personne ayant pris de l’alcool au volant encourt des sanctions, allant jusqu’à l’annulation de permis (entraînant visite médicale, passage du code et test psychotechnique).

 

L’alcool dans notre corps

Si la base légale se calcule – grossièrement – en « verre », c’est afin de donner des repères aux consommateurs : ainsi, si ce dernier consomme dans un bar, il n’aura pas besoin de connaître la teneur en alcool pour évaluer son taux. En effet, 25 cl de bière à 5° équivaut à 12,5 cl d’un vin à 10-12° ou encore à 3 cl d’une boisson à 40°.

Le(s) verre(s) ainsi consommé(s) passe(nt) immédiatement dans le sang. À ce stade, leur assimilation peut être accélérée par des facteurs tels que l’estomac vide, l’ingestion rapide, l’alcool et le sucre, les boissons alcooliques chaudes, etc. Or, plus le passage est rapide, plus le taux d’alcoolémie dans le sang augmentera rapidement. Ainsi, si la concentration maximale est atteinte au bout d’une heure, ce délai peut être réduit de moitié dans le cadre d’une absorption à jeun. Attention au montant d’alcool ingéré sous peine de devoir repasser son permis.

 

Les différences d’assimilation

Aucun café salé, aucune cuillérée d’huile ou autres « remèdes de grand-mère » ne pourront baisser le taux plus rapidement. Si vous êtes pris avec un taux plus élevé que la limite, c’est l’annulation assurée et il sera vraiment dangereux de conduire sans permis. Malgré tout, le corps humain enregistre quelques disparités quant à la limite d’alcool au volant.

Le sexe. À consommation égale, les femmes auront une concentration d’alcool plus élevée que les hommes pour 2 raisons :

• Le corps féminin offre davantage de tissus adipeux et moins de liquide que son homologue masculin ; or, l’alcool est plus soluble dans l’eau que dans la graisse.

• Une plus faible quantité d’enzymes permettant l’élimination de l’alcool ralentit le processus.

L’âge. Les adolescent(e)s offrent une moins bonne « résistance » à l’alcool de par leur morphologie plus petite qu’un adulte, que ce soit en termes de poids, de liquide corporel, mais aussi d’enzymes favorisant l’élimination par le foie. De même, les personnes âgées connaissent  une part de liquide par kilo qui baisse avec les années sans compter le temps croissant nécessaire à l’organisme pour éliminer l’alcool.

La génétique. Les disparités s’insinuent aussi dans les gènes. À l’image des Asiatiques et de l’ « Asian flushing syndrome », à savoir une incapacité génétique à métaboliser l’alcool correctement et qui se traduit par une rougeur faciale importante (associée à des maux de tête et des nausées). Un signal d’alerte augmentant considérablement les risques de cancers.

 

Alcool au volant synonyme de sanctions : comment les éviter ?

Au-delà des risques encourus par le conducteur, il ne faut pas oublier ceux qu’il fait courir aux autres. Alors, si la prise d’alcool au volant se sanctionne par un retrait de 6 points et une amende pouvant aller jusqu’à 750 €, ce n’est qu’un moindre mal. Au pire, cela occasionne une invalidation du permis nécessitant une visite médicale, un test psychotechnique permis et le passage du code.

Si aucun « Sam » n’a été désigné, si un doute subsiste sur la consommation d’alcool, il suffit de procéder à un petit calcul d’alcoolémie : la quantité d’alcool ingérée en grammes (sur la base de 12g par verre) divisée par le poids du corps en kg multiplié par la constante (à savoir, 0,68 pour les hommes et 0,55 pour les femmes). Cette dernière donnée correspond au pourcentage d’eau dans le corps. Par exemple, un homme de 80 kg qui a consommé trois verres est à 0,66 ‰, soit  (3 x 12)/ (80×0.68). À noter que le corps élimine 0,10 à 0,15 ‰ toutes les heures.